Pas à pas, je continue à me familiariser avec les territoires ruraux dans lesquels j'ai grandis et ceux dans lequels je vis aujourd'hui, en proche banlieue de Paris.

Sans vouloir stigmatiser la ville ou la campagne, j'arpente ces portions de territoires avec l'appareil photographique en quête d'images graphiques ; parfois le végétal ou l’informe d’un nuage s’interfèrent dans le film.

Au-delà d'une approche biographique, se greffe mon regard de graphiste - “un aiguilleur de rétine” pour qui les lignes, et plus précisément la ligne d’horizon, sont des formes récurrentes, d'autant plus lisibles quand les espaces photographiés sont désertés.

C’est donc cet enjeu formel qui me conduit à poursuivre ce travail paygraphique :
prélèver via le médium photographique des paysages – où la lumière naturelle met en évidence des formes – pour les imprimer en offset et en sérigraphie et les diffuser essentiellement de mains en mains ; dans l'espace d’exposition, j'opère une translation d'objets vernaculaires et/ou appartenant à l'espace public afin de donner l'impression d'un paysage reconnu ou totalement inconnu.

Ainsi ma production papier est accompagnée d'une nouvelle dimension.